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Les requins présentent plusieurs particularités par rapport à l'ensemble des poissons, notamment au niveau du squelette qui n'est pas osseux mais cartilagineux et plus ou moins calcifié selon les espèces.
les requins possèdent une nageoire caudale présentant généralement deux lobes inégaux, et les nageoires pelviennes, situées entre les nageoires pectorales et caudales, se sont transformées en organes externes de reproduction chez les requins mâles.
Contrairement aux poissons, dont les écailles en forme de lamelles se superposent comme des tuiles, la peau des requins est faite d'une multitude de petites écailles de forme et de structure comparables à celles de dents. ces denticules cutanés rendent rugueuse la peau des requins mais n'altère en rien leur hydrodynamisme.
La bouche, ventrale, dispose de mâchoires articulées autorisant une large ouverture adaptée à la saisie de proies de bonne taille. Les dents sont nombreuses, non soudées à la mâchoire, et disposées sur une ou plusieurs rangées. Elles se forment et se renouvellent en permanence par déplacement vers l'extérieur, et comme le rouleau d'une herse, les nouvelles rangées de dents viennent remplacer les plus anciennes.
Remarquablement adaptés aux contraintes du milieu marin, les requins forment le groupe de prédateur le plus important et le plus efficace de cet écosystème. La morphologie des requins est liée à leur mode de vie et varie en fonction de celui-ci. Ainsi, à la différence des requins pratiquant la chasse à l'affût sur les fonds marins, les requins « typiques » sont des prédateurs actifs, qui doivent pouvoir se déplacer rapidement dans un milieu 800 fois plus dense que l'air, tout en dépensant un minimum d'énergie. Cette mobilité est en grande partie liée à leur foie.
Le Squalène:
A défaut d'être propulsé, un corps plus dense que l'eau a tendance à s'enfoncer vers le fond. Mais une mobilité constante exigerait une dépense énergétique trop importante. Les poissons osseux ont résolu ce problème de flottabilité grâce à une vessie chargée de gaz. Les Requins quand à eux ont d'autres atouts :
En premier lieu, leur squelette cartilagineux est plus léger et plus souple que celui des poissons osseux. Ils ont surtout développé un foie très volumineux (près de 20% du poids total d'un requin) qui recèle jusqu'à 80 litres d'une huile de densité très faible, le squalène. Il assure la même fonction que la vessie natatoire, à la différence près que sa densité variant avec la profondeur, les requins remontent à la surface ou s'enfoncent vers le fonds plus rapidement que leurs proies.
Une peau exceptionnelle :
La peau est un autre facteur améliorant la mobilité des squales. On était fondé à penser que la rugosité des innombrables denticules recouvrant leur corps pouvait affecter la rapidité de leurs déplacements, par augmentation de la friction. I1 apparaît au contraire que l'alignement de ces denticules dans le sens du courant facilite l'écoulement de l'eau et, en outre, assure aux requins un déplacement silencieux en réduisant les turbulences, atout appréciable pour un prédateur.
La forme de la queue est elle aussi caractéristique du mode de vie: certaines de par leur formes favorisent les virages rapides et soudains, d'autres permettent des vitesses importantes lors de la chasse, d'autres enfin servent apparemment à assommer les poissons.
Encore plus remarquables, les variations de forme des dents traduisent l'adaptation des différentes espèces à leur environnement. On distingue ainsi les types coupeur, arracheur, agrippeur, broyeur...
Les dents nombreuses et grenues permettent aux requins côtiers de broyer les carapaces de crustacés et les coquilles de mollusques. En pleine mer et en profondeur, les proies sont plus rares et moins diverses et les types coupeur et arracheur prédominent. Les requins possèdent des dents triangulaires aplaties, dont les arêtes coupantes permettent de découper de gros morceaux dans leurs proies, souvent des mammifères marins, phoques ou même dauphins. Cependant, le jeune requin qui se nourrit surtout de poissons possède des dents beaucoup plus fines, mieux adaptées à son régime alimentaire.
Toute une panoplie d'organes sensoriels complexes vient compléter cette remarquable organisation destinée à la fonction de prédation. Les requins possèdent une ouïe excellente qui leur permet de localiser les vibrations dans l'eau, d'autant que celles-ci se propagent plus loin et plus vite que dans l'air. Ils peuvent ainsi percevoir des sons provenant d'une source située à plus de 20 km de distance et sont sensibles à des fréquences allant de 10 à 800 Hz, c'est-à-dire à des fréquences bien plus basses que celles que perçoit l'Homme.
Contrairement à l'idée largement répandue, la vision des requins est excellente. L'œil est semblable à celui des vertébrés, mais le cristallin ne se modifie pas à la lumière.
Le sens de l'odorat est extrêmement développé chez les requins et la zone du cerveau qui correspond à cette fonction est deux fois plus importante que le reste. Les narines situées sous le museau contiennent de nombreuses cellules olfactives qui leur permettent de déceler la présence de constituants du sang ou d'autres substances chimiques, même à des concentration très faibles (de l'ordre d'une partie par million : ppm). Cette aptitude à distinguer les composés chimiques présents dans l'eau leur permet de repérer les individus de la même espèce (particulièrement les femelles) et de discerner les différences de salinité de l'eau et retrouver ainsi leur zones de chasse traditionnelles.
Même aveugle, un requin pourrait trouver sa proie. Une fois avalée, elle est digérée lentement, presque complètement, ce qui permet au requin de jeûner pendant plusieurs jours après un repas
Des acolytes fidèles:
Les requins sont associés à d'autres espèces qui vivent en symbiose avec eux, les plus connues étant les poissons-pilotes et les rémoras ou poissons « ventouses ».
Le poisson-pilote, au corps zébré de rayures noires, mesure environ 30 cm de long et, contrairement à son nom, ne pilote pas le requin mais se contente de le suivre, tout comme il suivrait n'importe quel grand objet en mouvement, raies-mantas ou autres gros poissons. Il bénéficie ainsi de l'aspiration produite par l'avancée du requin.
Les rémoras se collent à la peau des requins grâce à leur nageoire dorsale modifiée en ventouse, bien que capables de se déplacer sans son aide. Ils se nourrissent en fait des parasites et des crustacés accrochés à la peau des squales. Certains requins se posent parfois sur le fond pour se faire nettoyer, interrompant momentanément leur respiration afin de permettre à ces éboueurs de travailler sur leurs branchies en toute tranquillité.
Des leurres efficaces:
Les requins océaniques ont pour proies habituelles maquereaux, thons et même marlins. Ce sont des poissons très rapides, et si les requins sont capables d'accélérations fulgurantes, ils ne peuvent maintenir ces vitesses que sur une trentaine de mètres. Ils sont donc incapables de poursuivre leurs proies à la nage. Or, l'extrémité des nageoires de ces requins est ornée de taches blanches, seules visibles à une certaine distance, leur corps gris se fondant dans le milieu environnant. Scintillant comme de petits poissons, ces leurres attirent les poissons prédateurs qui, réalisant trop tard leur erreur, ne pourront échapper aux requins.
Le corps bicolore des requins ( ventre blanc et dos gris –bleu) leur permet d'être discrets dans l'eau, que ce soit vu du dessus sur les fonds et vu du dessous à la surface, plus lumineuse.
L'union fait la force ?
En fait, bien des requins se déplacent en groupes, parfois importants (plusieurs centaines d'individus). Certaines hypothèses avancent la mise en commun de leur facultés sensorielles pour accroître leur chances d'attraper leur proies.
Les structures sociales au sein d'une même espèce, si elles existent, sont pratiquement inconnues. D'une manière générale, la hiérarchie paraît s'établir en fonction de la taille: les individus les plus petits se tiennent à l'écart des plus grands.
La surprise est la meilleure arme:
Certains squales font preuve d'une forte agressivité et adoptent une attitude menaçante, qualifiée de « nage d'exhibition ». Effrayé ou agressé, le requin commence à exécuter un série de mouvements aberrants: arquant le dos, relevant la tête et abaissant les nageoires pectorales, il se met à zigzaguer, effectuant tout une série de loopings... puis il attaque.
Les requins ont deux paupières, parfois trois. Elle se déploie au moment de l'attaque pour protéger l'œil. Celui-ci, toujours à des fins de protection peut également se révulser dans son orbite.
A SAVOIR…
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| Seulement 3 % des espèces dépassent 4 mètre et la grande majorité des requins sont de taille modeste. (50 % font moins d'un mètre). |
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Certains requins sont connus pour la frénésie incontrôlée qui les saisit parfois au cours des repas. Ils se jettent sur tout ce qui passe à portée et il leur arrive même de s'entre-dévorer. Cette frénésie pourrait résulter de la saturation de leur système sensoriel face à l'abondance de stimuli chimiques, notamment le sang des proies blessées. |
| La vitesse de croisière des requins est inférieure à 3 km/h. Mais des vitesses de pointe ont été enregistrées entre 35 et 69 km/h sur quelques dizaines de mètres |
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Kauhuhu, le dieu-requin, est vénéré par certains indigènes. Ils hésitent à le chasser car il réputé abriter l'âme des morts... |
| Il n'attrape pas le cancer et survit à beaucoup de produits chimiques. |
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La formidable dentition des requins n'est pas toujours utilisée: les petites proies sont gobées d'un seul coup. Tous les requins sont capables d'avaler gloutonnement tout ce qu'ils pensent être comestible. |
| Le requin taureau, qui mesure jusqu'à 3,5 mètres et pèse environ 230 kilos, peut survivre en eau douce ou salée et se nourrir de pratiquement n'importe quoi. |
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Le requin à gueule géante était inconnue jusqu'en 1976. Il atteint 3,5 mètres de long et 300 kilos. Ils sont rarement visibles, car ils sont en général très loin au large où ils se nourrissent de plancton. Seuls une dizaine de spécimens de "Megachasma pelagios", en majorité des mâles, ont été découverts depuis 1976 , année où un chalutier américain en avait attrapé un au large d'Hawaï. Les megamouths sont aussi rares que les grands requins blancs. D'autres requins megamouth, dotés d'une mâchoire impressionnante mais inoffensifs pour les hommes car exclusivement consommateurs de plancton, ont été trouvés près des côtes de Californie, du Japon, des Philippines, du Sénégal, de l'Indonésie et de l'ouest de l'Australie, ainsi qu'en Afrique du Sud. |
| Les mâchoires du requin ont une puissance de pression extraordinaire: 3 tonnes au cm2 (elle est 15 fois supérieure à celle de la mâchoire humaine) |
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La gueule d'un requin peut compter jusqu'à 3000 dents, sur 6 à 20 rangées. Un requin peut « user » jusqu'à 20000 dents dans sa vie. |
| Grand requin blanc |
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